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Ce carnet de recherche se focalise sur l’étude systématique des discours français sur la peinture, de la fin du XVIe au milieu du XVIIe siècle. Actuellement, il est lié à un projet dirigé par le professeur Jan Blanc (Université de Genève) et financé par le Fonds national suisse (FNS), intitulé “Peindre et penser la peinture en France durant le premier XVIIe siècle : discours, artistes, concepts”, qui se déroule de 2023 à 2027. L’objectif principal de ce projet est de remettre en question l’idée que les théories artistiques françaises sur la peinture n’auraient émergé que dans la seconde moitié du XVIIe siècle, suivant la fondation de l’Académie royale de peinture et de sculpture. Il s’agit donc d’insister sur l’importance des décennies précédentes dans la formation d’une pensée et d’un langage artistiques autonomes.

Trois principes guident nos choix de publication. Premièrement, nous valorisons la pluralité des voix, en acceptant des contributions d’auteurs issus de divers horizons académiques : historiens de l’art, littéraires, philologues, philosophes, musicologues, historiens des religions, etc. Deuxièmement, nous portons une attention particulière à la critique interne et externe des sources, avec un accent sur l’étude de documents moins connus, la présentation des auteurs, des éditeurs, etc., la synthèse des idées sur les théories picturales et la création d’une terminologie française spécifique à la peinture. Troisièmement, l’horizon temporel du carnet est initialement fixé au premier XVIIe siècle, mais il est prévu de l’étendre jusqu’au milieu du XVIIIe siècle, afin de constituer la première histoire de la critique d’art française avant Diderot.

Les objectifs sont multiples. Ce carnet fournit une plateforme pour la réflexion et la diffusion des recherches menées au sein et autour de notre projet. Il agit comme un catalyseur pour la collaboration académique, offre divers outils numériques et bibliographiques et donne, dès que possible, un accès à la base de données du projet, qui comprend un large éventail de sources primaires et secondaires ainsi que des éditions critiques.

Le lectorat est composé de chercheurs, d’étudiants avancés en sciences humaines et sociales, ainsi que d’un public curieux, intéressé par l’histoire et la théorie de l’art moderne.